Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 07-09-23

Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Ryô a disparu. Corps, et âme.

 

Disclaimer: Les personnages de "Les âmes grises" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy Birthday City Hunter! : Les âmes grises

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 17-09-23 - Ultimo aggiornamento: 17-09-23

Commenti: Plus que 2 chapitres. Un écrit, un à finaliser. Désolée Mana, je n'aurais pas pu tenir le 15 septembre: le prix de la procrastination.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

 

La lumière, enfin. Trop de lumière. Analyser. Ces gens parlent japonais, pourquoi ? Et pourquoi est-ce que je comprends cette langue ? Où est mon bataillon ? Je… Quel bataillon ? Qu’est-ce qui se passe ? Je suis où ?  

 

 

- Ryô ! Enfin !  

- Non attends !  

 

Kaori s’élança vers Ryô, confiante malgré l’avertissement de Mick, malgré ce regard noir et cette posture voûtée inhabituelle. Elle ouvrait la bouche pour le taquiner sur le renversement des rôles du sauveur et de l’otage lorsque leurs yeux se rencontrèrent.  

 

« Ce n’est pas lui ».  

 

Cette pensée fut comme un éclair glacé, une décharge électrique qui la fit ralentir au bon moment, la peur gelant son corps. Ryô venait sur elle et avait déjà armé son bras pour l’écarter comme on chasse un insecte. Ces quelques dixièmes de secondes lui évitèrent d’être frappée au visage ; la violence du coup qu’elle reçut dans l’épaule et la projeta contre le mur la tête la première lui arracha malgré tout un cri de surprise et de douleur. Etourdie, elle s’affaissa et sentit des larmes lui brûler les paupières.  

 

 

Ryô la dépassa sans lui prêter plus d’attention : tout obstacle se trouvant entre lui et la sortie devait disparaître. L’homme blond serait le prochain. Par sécurité il neutraliserait aussi l’adolescent et la femme. Ils n’étaient pas une menace maintenant : ils pourraient le devenir. Il ne pouvait prendre aucun risque.  

 

Que son premier coup soit immédiatement paré mis Ryô en rage : c’était comme si le blond s’attendait à ce qu’il allait faire. Il frappa, encore et encore : certains coups parvenaient à toucher la cible mais l’autre parvenait à dévier, éviter, retourner même certaines ripostes contre lui. Il éprouva un plaisir infini lorsque, en bloquant le poing qui allait percuter son visage, il vit l’homme blêmir : il avait trouvé sa faiblesse. Il serra alors, de plus en plus fort, jusqu’à ce que l’autre mette un genou à terre. Une position parfaite pour lui briser les cervicales d’un seul geste. Une main sur la pointe du menton. Pousser la tête en arrière et la tourner. Sentir la résistance des muscles, les tendons qui craquent. Pousser encore.  

 

- Arrête, Ryô, laisse-le tranquille.  

 

La rouquine essayait de le faire lâcher. Il avait déjà les deux mains prises : un coup de genou dans l’estomac fit l’affaire.  

 

Une masse de muscles arriva soudain face à lui, lancée à pleine vitesse, et le percuta. Il dût lâcher le blondinet et roula en arrière, se remettant debout le plus vite possible. Il reconnaissait cette silhouette, ces lunettes noires, ce crâne glâbre: il l’avait déjà affrontée dans la jungle. La dernière fois ils avaient dû fuir sans arriver au bout du combat pour éviter les bombes qui tombaient sur eux en vrillant le ciel.  

 

Il n’y aurait pas de défaite, même s’il avait faim, même s’il était faible, même si la drogue avait émoussé ses sens : cet homme-là avait tué certains de ses compagnons. Il allait rendre justice.  

 

 

 

Frapper. Courir. Fuir.  

 

 

 

Mick s’était retiré de la lutte, privilégiant la femme toujours inerte à ses pieds et la trainant vers l’escalier pour la protéger de la lutte qui avait lieu à un ou deux mètres. Contre toute attente l’adolescent suivit, automate de chair et d’os au regard presque mort.  

 

Il allait faire demi-tour pour s’occuper de Kaori lorsqu’une clé de bras d’Umibozu les fit chuter tout près d’elle, lui bloquant l’accès et surtout rapprochant Ryô de la sortie. L’américain s’arc-bouta, prêt à empêcher toute fuite : il serait introuvable s’il s’évanouissait dans la jungle urbaine. A peine audible derrière les bruits de lutte il entendit une course au rez-de-chaussée : Mick soupira de soulagement en voyant apparaître Miki et Reika en contrebas et non des renforts de l’ennemi.  

 

Et soudain seuls leurs pas résonnèrent dans le silence.  

 

Umibozu se releva lentement, prudemment, gardant une position d’attaque. Etendu sur le côté, luttant pour garder les yeux ouverts, Ryô ne bougeait plus. Kaori, toujours à terre, baissa le fusil hypodermique en sanglotant. Ses lèvres répétaient le mot « pardon » sans que le moindre son n’en sorte.  

 

Mick délaissa le palier et s’avança, étudiant la scène. Il s’accroupit pour retirer la fléchette plantée dans la peau de son ami.  

 

- Par pitié, je vous le demande comme un service. Laissez-moi être celui qui lui dira que le grand City Hunter a été vaincu par un tir dans les fesses.  

- Tu crois vraiment que c’est le moment de penser à ça ? Grogna Umibozu en chargeant Ryô sir son épaule.  

- Au-CUL-nement. Rétorqua Mick, tout sourire, avant d’aider Kaori à se relever et de la confier à Miki. Tu te charges de véhi-CUL-er tout ce petit monde chez le Professeur ?  

- MICK !  

- Pardon, assez de blagues é-CUL-ées.  

 

Il s’occupa de la femme blonde, récupéra le fusil pour permettre au Professeur d’avoir le produit d’origine, et suivit Umibozu. Comme il s’y attendait l’adolescent continua à les escorter, descendant sagement l’escalier derrière eux, s’arrêtant à côté de la jeep sans qu’on le lui demande.  

 

Kaori, calmée mais anormalement silencieuse, refusa de céder les clés de la Mini et s’écarta, laissant aux autres le soin de discuter : ils étaient venus récupérer Ryô et se retrouvaient avec trois personnes dans divers degrés de conscience à gérer. L’adolescent étant indissociable de la femme, et Ryô ne pouvant pas être laissé sans une surveillance musclée, ils n’avaient pas beaucoup de choix, laissant Miki et Reika rejoindre Kaori.  

 

Mick râla en s’installant à l’arrière entre Ryô et la femme, se plaignant du manque de confort et de conversation, et fut coupé en pleine phrase par un démarrage en trombe.  

 

- Hey ! Un peu de douceur ça te ferait mal, Tête de Poulpe ?  

- Tu veux que je prenne mon temps ? Pas de problème mais si notre ami se réveille c’est toi qui gères.  

- Pied au plancher alors, répondit-il en retirant les boucles d’oreille de la blonde et en les observant.  

 

Kaori lui avait parlé de récepteurs mais il avait beau les regarder sous toutes les coutures il ne voyait rien d’anormal.  

- Umi ? Parle-moi un peu plus de cette histoire de « Sarah ».  

- Pas grand-chose à dire. Ils grimaient des jeunes femmes, perruque blonde et lentilles bleues, pour qu’elles se ressemblent toutes.  

 

L’américain fronça les sourcils en procédant à quelques vérifications. Lorsqu’il releva sa paupière la femme geignit, montrant des signes de réveil. Devant eux l’adolescent se tendit. Voyant le fusil hypodermique coincé entre le pare-brise et le tableau de bord, Mick tendit le bras.  

- Tu permets ? Avec ta façon de conduire ce machin va finir par glisser et partir par accident. En plus notre invité n’a pas l’âge.  

 

Umibozu lui donna l’arme et Mick la fit tourner entre ses doigts. Il restait encore plusieurs doses logées sur le côté de la crosse.  

 

- Un vrai petit bijou d’inventivité et d’efficacité. Maniable, léger…  

 

Le bruit d’un tir surpris Umibozu, qui fit un brusque écart sur la route.  

- Mais qu’est-ce que tu fabriques ?  

- Oups, désolé. J’ai joué à la Belle au Bois Dormant… Annonça Mick en retirant la fléchette qui s’était logée dans la cuisse de sa voisine. C’était ça ou un coup de crosse sur le crâne, mais je n’aimais pas trop l’idée. On va espérer que je ne me plante pas. Sinon, désolé Madame.  

 

Umibozu serra les dents et accéléra, comprenant le sous-entendu. Si les chambres de la clinique n’étaient pas pourvues de verrous il allait falloir qu’il en installe rapidement. Et à l’extérieur bien sûr.  

 

 

 

Le noir, encore ? Et ce bruit régulier, quelque chose qui tape par terre. Une présence. Je ne suis pas seul, debout !  

 

 

Ryô se redressa et arracha les draps pour libérer ses jambes, mais eut un temps d’arrêt lorsqu’il vit le Professeur qui s’approchait de lui. Il regarda sa canne et sa tenue, interdit.  

 

- Qu’est-ce qu’il y a, Baby Face ?  

- Vous êtes… vieux !  

 

Les sourcils du vieil homme frémirent. Ryô avait répondu en anglais, avec une pointe d’accent espagnol. Après avoir fait signe de ne pas bouger il alla chercher un miroir dans la salle de bain attenante et le lui tendit.  

 

- Je suis toujours vert et je peux encore te botter les fesses, jeune homme. Mais je vois ce que tu veux dire. J’ai pris quelques rides depuis la fin de la guerre. Les années ne t’ont pas épargné non plus même si tu prétends le contraire.  

 

Le vieil homme observa les réactions de Ryô, parfaitement lisibles pour lui. Incrédulité, méfiance, doute, incompréhension.  

 

- Je n’y comprends rien. La fin de la guerre ? Mon dernier souvenir est d’avoir été enfermé, torturé et là vous me dites que c’était il y a des années ?  

- Non. C’est un peu plus compliqué que ça mais il va falloir que tu me fasses confiance, Baby Face. Et que tu sois patient.  

 

Etant partisan d’arracher les pansements le plus vite possible plutôt que de faire dans la douceur, il s’installa sur le lit et se mit à résumer les circonstances qui avait conduit Ryô à quitter l’Amérique Centrale, à évoquer ce qu’il savait de ses errances de pays en pays depuis lors, essayant au maximum de garder une chronologie et de reformuler certaines phrases lorsque son interlocuteur semblait particulièrement perdu. Il s’arrêta lorsque Ryô, la tête dans les mains, lui parut être à bout de force.  

 

- Je vais te laisser te reposer Baby Face. Il faut laisser le temps à ton organisme d’évacuer toutes ces drogues qu’ils t’ont administré.  

 

Juste avant de fermer la porte le Professeur entendit son protégé murmurer « je ne vous crois pas, c’est impossible » et frissonna à l’idée de ne pas pouvoir ramener le Ryô du présent.  

 

 

 


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